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Helio De Angelis

Ils ont écrits l'histoire du Sport Automobile, aujourd'hui on se souvient de leur histoire.


 

Elio de Angelis

Aîné de trois garçons et une fille, d'une riche famille aristocratique romaine, Elio De Angelis se révèle à 18 ans en devenant champion d'Europe par équipe de karting. Puis, en 1977, il remporte sa première victoire en Formule 3 dès sa troisième course sur une Chevron de l'équipe Trivellato. Il décroche également le titre de champion d'Italie devant Piercarlo Ghinzani. La saison suivante, il passe en Formule 2 au sein de la Scuderia Everest dirigée par Giancarlo Minardi. Mais le châssis Chevron B42 ne fait pas le poids face aux March 782 BMW. De Angelis préfère alors retourner en F3 où il remporte le prestigieux Grand Prix de Monaco.
Financièrement soutenu par son père (lui-même ancien pilote dans des compétitions de bateau offshore), Elio peut désormais lorgner vers la Formule 1 mais son inexpérience et quelques doutes sur sa capacité à décrocher sa superlicence dissuadent les écuries Brabham et Tyrrell de l'engager malgré la manne financière qu'il représente. Au cours de l'année 1978, il est convié par la Scuderia Ferrari à une séance d'essais privés à Fiorano et boucle plusieurs tours au volant de la 312T2, mais sans suite. Plus tard dans l'année, il teste la Shadow et ses performances s'avèrent suffisamment convaincantes pour décider Don Nichols de le titulariser au sein de l'écurie pour la saison 1979. Malgré une machine dépassée, il signe de belles prestations en course et termine même quatrième à Watkins Glen en fin de saison.
La prestigieuse écurie britannique Lotus, alors au creux de la vague, l'engage en 1980 après un test au Paul Ricard en compagnie de Nigel Mansell, Eddie Cheever et Jan Lammers. Il y restera pendant six saisons. Pilote fin, au style très propre, apprécié de l'ensemble des acteurs du monde des Grands Prix pour ses manières raffinées (c'était un pianiste virtuose qui jouait ses propres compositions), Elio confirme son potentiel en prenant l'ascendant dès sa première année chez Lotus sur son coéquipier champion du monde Mario Andretti : il termine la saison au 7e rang mondial, Andretti ne finissant que 20e. Devenu à partir de 1982 leader chez Lotus (malgré la présence à ses côtés de Nigel Mansell, généralement moins performant que l'Italien), il remporte en Autriche cette année-là sa toute première victoire en Formule 1, à l'issue d'un sprint final resté fameux avec Keke Rosberg. La photo finish fut nécessaire pour départager les deux hommes : 125 millièmes de seconde sur la ligne ! Colin Chapman, en bord de piste, en jeta sa casquette en l'air.
De Angelis confirme qu'il est l'une des valeurs sures de la Formule 1 en 1984, grâce à sa régularité qui lui permit de terminer troisième du championnat, derrière les imbattables McLaren-TAG Porsche. En 1985, alors qu'il décroche sa deuxième victoire en Formule 1 (à Imola sur tapis vert, suite à la disqualification de Prost), il se permet même de pointer un temps en tête du championnat du monde. Mais la suite de la saison est plus délicate puisqu'il est dominé par son nouveau coéquipier Ayrton Senna, lequel concentre progressivement autour de lui toutes les forces vives de l'écurie (Peter Warr et Gérard Ducarouge).
Vivant mal sa rivalité interne avec Senna qu'il surnomme "le petit Machiavel" et la dégradation de ses conditions de travail chez Lotus, Elio rejoint l'écurie Brabham-BMW en 1986, avec de grandes ambitions. Mais la révolutionnaire Brabham BT55 conçue par l'ingénieur Gordon Murray et à l'aérodynamique si particulière s'avère extrêmement délicate à piloter et ne permet pas à Elio de se mettre en évidence. Le 14 mai, l'écurie Brabham procède à une séance d'essais privés sur le circuit Paul Ricard au Castellet afin d'améliorer ses performances. Cette séance tourne au drame lorsque la monoplace de De Angelis est victime d'une rupture d'aileron arrière dans la rapide portion des Esses de la Verrerie. Après une effroyable série de tonneaux, la Brabham s'immobilise sur l'arceau au-delà des barrières de sécurité. Prisonnier de son cockpit durant de longues minutes, (ni Alain Prost, ni Nigel Mansell, ni Alan Jones ne parviendront à l'extraire de l'épave) et en l'absence de commissaires pour venir le secourir, Elio est asphyxié par un début d'incendie. Il est héliporté inconscient à l'hôpital de la Timone à Marseille plus de trente minutes après son accident et décèdera le lendemain.
Senna lui rendra hommage le lendemain en déclarant : « Elio était un pilote à part car il exerçait son métier par amour du sport, sans motivation mercantile. C'était un gentleman, une personne de grande qualité que je suis fier d'avoir connu. »
Jean Alesi lui rendit également hommage en reprenant ses couleurs (bande rouge et bande noire sur fond blanc) pour orner son casque.


 
 
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