Patrick Depailler
Fils de Marcel Depailler (1902-1978) architecte notamment de l'université de Clermont-Ferrand, Patrick Depailler répond aux attentes de son père en décrochant un diplôme de prothésiste dentaire. Il se lance ensuite en sport motocycliste puis débute en 1964 en Formule 2 sur le circuit de Charade près de Clermont-Ferrand. Il remporte le Tour de France automobile 1970 avec Jean-Pierre Beltoise sur Matra MS650 (co-pilote Jean Todt), et débute en Formule 1 en 1972 au sein de l'écurie Tyrrell, grâce au soutien financier d'Elf, et en tant que troisième pilote. Il est titularisé à partir de 1974, avec la lourde tâche de succéder à François Cevert. Au sein d'une équipe certes compétitive mais qui amorce un lent déclin, souvent victime d'un manque de réussite, il doit patienter jusqu'en 1978 pour obtenir sa première victoire en Formule 1 au Grand Prix de Monaco 1978 au volant de la Tyrrell 008. Passé chez Ligier l'année suivante, il remporte le Grand Prix d'Espagne et fonde de gros espoirs sur sa JS11, dominatrice en début de saison. Mais un accident de deltaplane lui brise les jambes peu avant le Grand Prix de France à mi-saison et l'éloigne de la compétition automobile jusqu'à la fin de l'année.
Il effectue son retour en 1980 au sein de l'écurie Alfa Romeo, mais trouve la mort lors d'essais privés sur le circuit d'Hockenheim, suite à une sortie de route à 280 km/h dans l'Ostkurve, une semaine avant le Grand Prix d'Allemagne. Les raisons de l'accident du pilote français n'ont jamais été élucidées, même s'il est très probable qu'une défaillance mécanique en soit à l'origine. On évoquera ainsi la thèse de la rupture de suspension ou celle du blocage d'une jupe latérale (privant la monoplace de son effet de sol).
