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Nelson Piquet
Ils ont écrits l'histoire du Sport Automobile, aujourd'hui on se souvient de leur histoire.
Nelson Piquet
Fils de Estácio Gonçalves Souto Maior (un médecin qui sera plusieurs années député et même ministre de la santé en 1961-
Après avoir remporté deux couronnes nationales en karting et effectué de brillants débuts en monoplace (champion du Brésil de Formule Vee en 1976), il décide de s'exiler en Angleterre, passage obligé pour accéder à la Formule 1. En 1978, il remporte aisément le titre de champion britannique de Formule 3, une domination qui lui ouvre les portes de la catégorie reine.
Parallèlement à sa saison victorieuse de F3, il débute en F1 à l'occasion du Grand Prix d'Allemagne sur une modeste Ensign, puis dispute trois courses sur une McLaren M 23 du team privé de Bob Sparshoot. Malgré un matériel de seconde zone, il réalise des prestations qui lui permettent d'être remarqué par Bernie Ecclestone, le patron de l'écurie Brabham. C'est donc en tant que pilote Brabham (avec Niki Lauda et John Watson comme équipiers) que Piquet boucle la saison 1978.
Sa première saison complète en 1979 est une suite de désillusions pour Piquet, en raison du fiasco que représente cette année-
En 1982, Piquet n'est pas en mesure de défendre son titre en raison de la mise au point laborieuse du moteur BMW turbo (auquel Piquet offre au Canada sa première victoire). Mais dès 1983, il effectue son retour au plus haut niveau, en décrochant un second titre mondial à l'issue d'un duel de longue haleine avec Alain Prost. Piquet devient ainsi le premier pilote titré au volant d'une F1 équipée d'un moteur turbo. Ce titre est toutefois terni par le fait que le carburant utilisé par l'écurie Brabham-
Les saisons 1984 et 1985 sont plus délicates pour Piquet, qui malgré trois nouvelles victoires souffre de la baisse de compétitivité du moteur BMW. A regret, il quitte Brabham (qu'il considérait comme une seconde famille) pour rejoindre l'écurie Williams-
Piquet renoue avec le titre suprême en 1987, mais sans la manière. Dominé en vitesse pure par Mansell, Piquet doit surtout son sacre à une plus grande régularité, pour ne pas dire une plus grande chance. À sa décharge, Piquet a été victime en début de saison d'un grave accident sur le tracé d'Imola (dans le même virage où Ayrton Senna trouvera la mort sept ans plus tard), qui lui a laissé de profondes séquelles physiologiques pendant plusieurs mois (maux de tête, troubles du sommeil...). En tête du championnat depuis la mi-
Ses relations avec Williams et Mansell n'ayant eu de cesse de se détériorer, Piquet annonce dès le mois d'août 1987 son transfert chez Lotus pour la saison 1988, en remplacement d'Ayrton Senna. Mais l'équipe Lotus est en perte de vitesse et ne parvient pas à exploiter le moteur Honda, pourtant si performant dans les McLaren. Force également est de constater que Piquet ne fait pas oublier Ayrton Senna comme le montre la domination moindre qu'il exerce sur son coéquipier Satoru Nakajima. Après une saison 1988 correcte puis une saison 1989 désastreuse avec le V8 Judd (saison ponctuée notamment d'une non-
Fort de cette belle fin de saison 1990, Piquet aborde le championnat 1991 avec de grandes ambitions, mais doit rapidement déchanter compte tenu du manque de compétitivité et de fiabilité de la Benetton B191 équipée de pneus Pirelli. Au GP du Canada, profitant d'une mésaventure restée fameuse survenue à son vieux rival Nigel Mansell en panne à moins d'un kilomètre de l'arrivée (l'Anglais aurait calé en ralentissant excessivement pour saluer le public, version niée par l'équipe Williams), il signe l'ultime victoire de sa carrière. Malgré ce succès chanceux, il ne tarde pas à se laisser gagner par la démotivation. L'arrivée du jeune Michael Schumacher à ses côtés en remplacement de Roberto Moreno à partir du GP d'Italie scelle définitivement son sort. Sans offre sérieuse pour la saison suivante (Piquet aurait contacté l'écurie Ligier, mais le salaire qu'il demandait était beaucoup trop élevé pour l'équipe française), il est contraint de mettre un terme à sa carrière en Formule 1.
Dès 1992 (l'année de ses 40 ans), Piquet se lance dans un nouvel objectif et décide de s'attaquer aux 500 Miles d'Indianapolis au sein de l'écurie du mécène John Menard sur une Lola-
Depuis, Piquet a continué à courir, de manière épisodique. Historiquement lié à BMW depuis son titre de 1983, il a participé à plusieurs épreuves de Tourisme au volant de BMW au milieu des années 1990, ainsi que de Grand-
Nelson Piquet a également monté sa propre structure de course. Déjà, en 1992, il avait créé une éphémère écurie de Formule 3000 pour faire courir son protégé Olivier Beretta. Il a renouvelé l'expérience au début des années 2000 pour faciliter l'éclosion au plus haut niveau de son fils Nelson (dit Nelsinho) en F3 brésilienne, F3 britannique et GP2 Series. Celui-
Début 2006, Piquet a participé victorieusement à l'épreuve GT des Mille Miles d'Interlagos au volant d'une Aston Martin partagée avec Christophe Bouchut, Hélio Castroneves et son fils Nelsinho. De son propre aveu, il devrait s'agir de sa dernière course officielle.