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Alain Prost

Ils ont écrits l'histoire du Sport Automobile, aujourd'hui on se souvient de leur histoire.


 

Alain Prost
Prost gagne de nombreux titres dans sa jeunesse. En karting, il est d'abord champion d’Europe junior et champion de France junior en 1973. L'année suivante, il devient champion de France senior de karting. Il est lauréat du Volant Elf en 1976 puis, avec une domination écrasante (il remporte douze courses sur treize) en Formule Renault française remporte les championnats d'Europe Formule Renault en 1977. Il gagne ensuite les titres de champion de France et d'Europe de Formule 3 en 1979. Fin 1979, Prost fait ses premiers tours de roue en Formule 1 sur une McLaren Racing à l'occasion d'un test comparatif avec l'espoir Kevin Cogan. Prost subjugue le directeur de l'écurie Teddy Mayer en réalisant de meilleurs chronos que John Watson, le pilote titulaire de l'écurie, ce qui lui vaut d'être recruté pour la saison suivante.
Alain Prost dispute sa première course de Formule 1 le 13 janvier 1980 sur le circuit Oscar Alfredo Galvez à Buenos Aires pour le Grand Prix d'Argentine. Dès sa première année, il s'affirme comme l'un des pilotes les plus prometteurs de sa génération mais la médiocrité de son matériel ne lui permet pas de lutter avec les meilleurs. Il termine quatre courses dans les points, dont son premier Grand Prix, et est finalement seizième du classement des pilotes avec cinq points. Fin 1980, malgré l'arrivée chez McLaren d'une nouvelle et ambitieuse équipe dirigeante avec à sa tête Ron Dennis, Prost résilie son contrat de deux ans et rejoint l'écurie française Renault-Elf.
En 1981, Alain Prost devient pilote pour Renault-Elf et a pour coéquipier son compatriote René Arnoux. Des problèmes apparaissent entre les deux pilotes dès le début de la saison, Prost étant immédiatement plus rapide qu'Arnoux pourtant plus expérimenté. Prost ne termine pas les deux premiers Grands Prix à cause de collisions avec Andrea de Cesaris au Grand Prix des Etats-Unis Ouest et Siegfried Stohr au Grand Prix du Brésil. Il monte sur le podium pour la première fois de sa carrière au Grand Prix d'Argentine. S'il ne termine aucune des quatre courses suivantes, il décroche sa première victoire à l'occasion du Grand Prix de France sur le Circuit automobile de Dijon-Prenois avec deux secondes d'avance sur son ancien équipier John Watson. Alain Prost signe deux autres victoires cette année-là, aux Pays-Bas et en Italie, et réalise la première pole position de sa carrière en Allemagne. Il se classe finalement cinquième du championnat, à sept points du champion du monde Nelson Piquet.
En 1982, Prost remporte les deux premiers Grands Prix de la saison, en Afrique du Sud et au Brésil et s'affirme comme un des favoris au championnat. Sa relation avec Arnoux se détériore après le Grand Prix de France : Prost croyait avoir passé un accord avec son coéquipier pour que ce dernier l'aide pendant la course mais Arnoux fait sa course et remporte le Grand Prix devant Prost. Quelques erreurs de jeunesse, une fiabilité aléatoire de sa voiture et cette rivalité contre-productive avec René Arnoux lui font rater le titre. Il ne termine que quatre autres fois dans les points et ne remporte pas d'autre victoire. Bien qu'il ait abandonné sept fois, et perdu trois courses dans les derniers tours (Monaco, Zeltweg, Dijon), il termine quatrième au classement des pilotes.
La saison 1983 est un nouvel échec pour Prost bien qu'Arnoux ait quitté l'écurie et soit remplacé par Eddie Cheever, clairement deuxième pilote. Après un début raté (la nouvelle RE40 n'est pas prête à Rio), la première partie de saison est ensuite parfaitement maîtrisée avec quatre victoires dans les onze premières courses mais au Grand Prix des Pays-Bas, il s'accroche avec Nelson Piquet dans la courbe « Tarzan », provoquant son abandon, mais sort aussi de la piste au 41e tour et rate ainsi une bonne occasion d'augmenter son avance sur lui. Deux semaines plus tard à Monza, il casse son turbocompresseur au 26e tour alors que Piquet gagne la course et réduit l'écart au classement des pilotes. Le Grand Prix d'Europe voit le Brésilien l'emporter devant le Français, cependant Prost reste en tête du championnat avant le dernier Grand Prix de la saison. En Afrique du Sud, pour la deuxième fois en trois courses, Prost casse son turbocompresseur au 36e tour et laisse Nelson Piquet et sa Brabham-BMW, troisième de l'épreuve, remporter le championnat avec deux points d'avance. Cette défaite est synonyme de divorce brutal avec Renault, avec laquelle ses rapports, et notamment avec le directeur sportif Gérard Larrousse, s'étaient détériorés au fil des mois. Prost, laissé libre par Renault, rejoint McLaren qui ne laisse pas passer l'occasion de le récupérer.
L'équipe McLaren que Prost retrouve début 1984 n'a plus grand chose à voir avec celle qu'il avait quittée fin 1980. Sous l'impulsion de son directeur général Ron Dennis, de l'ingénieur John Barnard et du motoriste Porsche, c'est la meilleure écurie du plateau. Prost conduit la McLaren MP4-2 avec un moteur TAG Porsche. Dominateur en piste, et bien qu'il remporte sept courses, Prost est à nouveau défait au championnat : il s'incline pour un demi-point face à son équipier Niki Lauda, plus régulier. Il est cependant le premier depuis Jim Clark en 1963 à gagner sept courses en une saison, le record de l'époque.
Le championnat du monde de Formule 1 1985 est une excellente saison pour Prost qui remporte cinq des seize courses. À Saint-Marin, Prost a aussi franchi la ligne en première position devant Elio De Angelis mais il est disqualifié parce que sa monoplace présente un poids non réglementaire sur la balance. Prost décroche facilement son premier titre mondial des pilotes dès l'antépénultième course de l'année sur le circuit de Brands Hatch en Angleterre. Il remporte le championnat avec 23 points d'avance sur Michele Alboreto et devient le premier Français à remporter le championnat du monde de Formule 1. Cette performance lui vaut d'obtenir la Légion d'honneur en 19859.
Avant le dernier Grand Prix de la saison 1986 dans les rues d'Adelaïde en Australie, Nigel Mansell possède six points d'avance sur Prost et sept sur Nelson Piquet. Mansell et Piquet, les pilotes Williams-Honda, ont une voiture plus performante que celle de Prost. Mansell signe la pole position devant Piquet, et Prost part de la deuxième ligne avec Ayrton Senna. Senna casse son moteur avant que le pneu arrière gauche de Mansell n'éclate au 63e des 82 tours. Obligé d'abandonner, il laisse Piquet et Prost se disputer la victoire. Pour un peu plus de quatre secondes, Prost remporte le Grand Prix et son deuxième titre de champion du monde.
En 1987, le déclin des McLaren-TAG Porsche se poursuit, et Prost est impuissant face aux Williams-Honda. Rosberg ayant pris sa retraite, Stefan Johansson devient le coéquipier de Prost. Prost rentre dans l'histoire en remportant au Portugal la 28e victoire de sa carrière, battant le record de Jackie Stewart qui datait de 1973. Prost remporte aussi le Grand Prix du Brésil. Parti cinquième, il choisit une configuration différente des autres pilotes, fait un seul arrêt, et finit premier de la course avec 40 secondes d'avance sur le second. Prost finit la saison à la quatrième place avec 46 points, soit trente points de moins que le champion du monde Nelson Piquet.
En 1988, les McLaren retrouvent leur superbe en troquant leur moteur TAG Porsche pour un bloc Honda, ancien motoriste de Williams. L'arrivée du motoriste japonais s'accompagne de celle du jeune prodige brésilien Ayrton Senna, laissant ainsi augurer une formidable rivalité interne. Les pilotes McLaren remportent quinze des seize épreuves de la saison. Malgré un total de points supérieur à celui de Senna (105 à 94), Prost est battu au championnat, le règlement du championnat 1988 précisant qu'un pilote ne pouvait comptabiliser que ses onze meilleurs résultats de la saison, permettant à Senna de devancer Prost de trois points. Le Brésilien aura également battu le record de Prost, remportant huit succès en 1988.
Le Français prend sa revanche l'année suivante dans une ambiance exécrable. Si les rapports entre Prost et Senna étaient restés cordiaux en 1988 malgré une rivalité exacerbée en piste et des soupçons de favoritisme de Honda à l'égard de Senna, ils dégénèrent en 1989 suite au non-respect par Senna d'un pacte de non-agression au départ du Grand Prix de Saint-Marin, en début de saison. Cet incident marque le coup d'envoi d'une escalade verbale entre les deux hommes, savamment relayée par les médias. Leur rivalité culmine lors du Grand Prix du Japon, avant-dernière manche de la saison. À la fin du 46e tour, à la chicane, Senna porte une attaque sur Prost qui ferme la porte, provoquant l'accrochage des deux McLaren. Prost abandonne mais Senna, aidé par les commissaires, reprend la course et gagne avant d'être disqualifié peu après l'arrivée pour avoir court-circuité la chicane en repartant, ce qui offre le titre à Prost.
Pour le Français, ce titre survient dans une atmosphère très particulière. En froid avec ses propres dirigeants, il avait annoncé son départ pour Ferrari la saison suivante dès le mois de juillet 1989 et ne bénéficiait pas de la même attention au sein de l'écurie que son coéquipier.
Le duel entre Prost et Senna reprend en 1990, mais à l'inverse des deux années précédentes, Prost et Senna appartiennent cette fois à deux écuries rivales puisque le Français a remplacé Gerhard Berger chez Ferrari, lequel a d'ailleurs pris sa place chez McLaren. Au sein de l'écurie italienne, il a pour équipier Nigel Mansell sur lequel il prend rapidement l'ascendant, ce qui crée des tensions entre les deux hommes.
En 1990, Prost remporte encore cinq victoires dont une au Mexique où il effectue une remontée mémorable, ne pointant que treizième au premier tour. Quinze jours plus tard, il remporte le Grand Prix de France, le dernier sur le circuit Paul Ricard, remportant pour l'anecdote la centième victoire de Ferrari en Formule 1, et le Grand Prix de Grande-Bretagne la semaine suivante à l'issue duquel il prend la tête du championnat du monde.
L'affrontement entre Prost et Senna prend à nouveau fin sur un accrochage lors du Grand Prix du Japon, mais cette fois dès les premiers mètres de la course. Auteur de la pole position mais débordé par Prost dès l'envol, le Brésilien percute volontairement son rival au premier virage et s'approprie ainsi le titre mondial.
Déçu par les circonstances de sa défaite au championnat, Prost hésite une bonne partie de l'hiver sur la suite à donner à sa carrière mais reste finalement chez Ferrari en 1991. Mansell parti, Prost est rejoint par son jeune compatriote Jean Alesi, auteur d'un prometteur début de carrière chez Tyrrell. Annoncée comme explosive, la cohabitation entre les deux Français se passe très bien et une amitié se crée entre les deux hommes. Côté piste, les choses sont moins brillantes et Prost n'est pas en mesure de poursuivre son duel avec Senna en raison de la faible compétitivité des voitures italiennes. Malgré les changements effectués au Grand Prix de France, la Ferrari n'est pas au niveau des McLaren et des Williams. Prost ne gagne aucune course et ne monte que cinq fois sur le podium. À la veille de l'ultime manche d'une saison désastreuse, marquée par de nombreux remous politiques internes et dû au fait que Prost ait vertement critiqué la voiture (allant même jusqu'à la comparer à un camion), il est limogé par la Scuderia et est remplacé par le pilote italien Gianni Morbidelli.
Sans volant intéressant pour la saison 1992 et suite à l'échec de ses négociations avec Ligier, Prost s'accorde une année sabbatique.
Alain Prost effectue un retour victorieux chez Williams-Renault en 1993. Nigel Mansell qui a dominé la saison 1992 avec la Williams-Renault, quitte l'équipe pour courir en CART lorsqu'il entend que Prost va le rejoindre chez Williams. Le contrat de Prost comprend une clause lui assurant de ne pas avoir Senna comme coéquipier. Le pilote d'essai, Damon Hill, remplace Riccardo Patrese qui rejoint Benetton. Après de rudes combats contre son coéquipier et Ayrton Senna qui conduit une McLaren moins performante, Prost décroche son quatrième titre de champion du monde des pilotes. Épuisé par une année au cours de laquelle il n'aura été épargné ni par les critiques, y compris celles de son employeur, ni par certaines décisions tendancieuses du pouvoir sportif, Prost raccroche ses gants de pilote. Sur le podium d'Adélaïde, sa dernière course, Prost et Senna se félicitent mutuellement.
En 1995-1996, Alain Prost est engagé par Ron Dennis comme consultant pour l'écurie McLaren. Des rumeurs insistantes au cours de l'année 1995 le donne comme pilote titulaire au sein de l'écurie en 1996. Consultant pour TF1, il annonce alors qu'il commente un grand prix que finalement, il ne courra pas en 1996 pour McLaren. Il est néanmoins le premier pilote à tester la monoplace Mclaren de 1996, avant les pilotes titulaires.
À l'issue de sa carrière de pilote de Formule 1, Prost ne déserte pas les paddocks : il est consultant pour la chaîne de télévision TF1, fonction qu'il avait déjà occupée en 1992, et effectue en 1995 son retour chez McLaren dans un rôle de conseiller technique et de pilote essayeur. Dès janvier 1994, il hésite plusieurs fois à revenir à la compétition, notamment lors de ses tests pour McLaren-Peugeot, sans toutefois concrétiser par un retour officiel en Grand Prix.
En février 1997, il rachète l'écurie Ligier à Flavio Briatore et la rebaptise Prost Grand Prix. C'est la concrétisation d'un vieux rêve, à plusieurs reprises déjà il avait envisagé de monter sa propre équipe. Un premier projet avait été envisagé courant 1989 mais Prost avait finalement décidé de poursuivre sa carrière de pilote et de s'engager avec Ferrari. De manière plus concrète, il avait été proche de s'investir chez Ligier, encore détenue par Guy Ligier, début 1992. Malgré quelques séances d'essais très médiatisées, les négociations n'avaient pas abouti.
La première saison est prometteuse : Olivier Panis est troisième du championnat avant son grave accident au Grand Prix du Canada qui le prive de la fin de championnat. Avec 21 points, l'écurie finit sixième du classement constructeur. En 1998, l'écurie s'associe avec Peugeot Sport. Les performances ne sont pas bonnes : Prost Grand Prix ne marque qu'un point en 1998 et malgré un podium au Grand Prix d'Europe 1999, de nombreux conflits éclatent entre l'écurie et Peugeot.
En 2000, Alain Prost engage Jean Alesi et Nick Heidfeld mais l'écurie finit la saison sans aucun point et se couvre de ridicule lors du Grand Prix d'Autriche, lorsque Alesi et Heidfeld s'accrochent et renoncent tous les deux. Peugeot se retire de la Formule 1 et Prost Grand Prix trouve un nouveau motoriste, Ferrari, et un nouveau fournisseur de pneumatiques, Michelin. La saison 2001 tourne au fiasco avec de nombreux changements de pilotes et seulement 4 points au championnat. De plus, le pilote brésilien Luciano Burti est victime d'un grave accident qui met un terme à sa carrière de pilote de F1 lors du Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps. L'écurie est finalement placée en liquidation judiciaire le 15 janvier 2002, faute de soutiens financiers suite au manque de résultats.
Après un premier essai concluant en 2003, Prost effectue son retour à la compétition en participant au Trophée Andros 2004, compétition de courses sur glace, au volant d'une Toyota Corolla. Dès sa première saison complète, il remporte plusieurs épreuves, et termine deuxième au classement général derrière le spécialiste de la discipline Yvan Muller. Il remporte le classement général de l'épreuve en 2007, 2008 et 2012.
En 2005, il a également repris le volant en catégorie grand tourisme associé à Jean-Pierre Jabouille, ainsi qu'à son fils Nicolas Prost. Ils ont manqué de peu une victoire sur le circuit de Nevers Magny-Cours.

 
 
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