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Clay Regazzoni
Ils ont écrits l'histoire du Sport Automobile, aujourd'hui on se souvient de leur histoire.
Clay Regazzoni
Fils de carrossier né dans un pays où la pratique du sport automobile est fortement limitée depuis le drame des 24 Heures du Mans 1955, Gianclaudio Giuseppe Regazzoni dit "Clay" Regazzoni n'est venu que tardivement à la compétition. Ce n'est qu'en 1963 que, poussé par son ami pilote Silvio Moser, Clay effectue ses débuts en compétition dans le championnat Suisse de course de côte et en rallyes, seules disciplines autorisées, au volant d'une Austin Healey. Champion de Suisse de courses de côte en 1964, Clay décide de tenter sa chance sur les circuits à partir de 1965. Pour cela il achète une De Tomaso de Formule 3 qu'il inscrit dans diverses épreuves internationales. Puis en 1966, il achète une Brabham F3, sur laquelle, associé à Moser, il remporte sur le Circuit d'Hockenheim le Trophée des Nations. En 1967 Regazzoni est incorporé à l'équipe Tecno des frères Pederzani en Formule 3, d'abord en qualité de pilote payant puis, à partir de 1968, en qualité de pilote officiel. C'est d'ailleurs en s'appuyant sur le pilote Suisse que Tecno effectue en 1968 ses débuts en Formule 2.
Malgré un matériel perfectible, c'est dans cette discipline que Regazzoni se révèle véritablement sur la scène internationale, son style de pilotage hautement spectaculaire, conséquence de sa tendance à surpiloter pour compenser les défauts de sa monture, faisant le régal des observateurs. En contrepartie, il acquiert une réputation de pilote dangereux. Son implication dans l'accident mortel de Chris Lambert à Zandvoort en 1968 ne fait que conforter cette réputation, même si sa responsabilité dans l'accrochage n'a jamais été démontrée. En 1969 il est recruté par Ferrari pour le projet Dino F2 mais la monoplace est mal conçue et Clay retourne chez Tecno en 1970, où il côtoie François Cevert. Au volant d'une Tecno enfin arrivée à maturité, Regazzoni remporte le championnat d'Europe de Formule 2.
Cette même année, parallèlement à sa saison victorieuse en Formule 2, il effectue ses débuts en Formule 1 pour le compte de la Scuderia Ferrari. Initialement engagé pour partager le volant de la deuxième voiture avec Ignazio Giunti, il dispute son premier Grand Prix à Zandvoort aux Pays-
Forte d'une fin de saison 1970 très impressionnante, la Scuderia entame la saison 1971 en position de favorite. Malgré une victoire hors-
Fin 1973, il est rappelé par la Scuderia Ferrari (évènement exceptionnel s'il en est) en pleine restructuration sous la houlette de son nouveau directeur sportif Luca di Montezemolo. Clay conseille à Ferrari de recruter comme second pilote Niki Lauda son ex-
Toujours chez Ferrari en 1975 et 1976, il ajoute deux nouvelles victoires à son palmarès, mais est le plus souvent relégué dans l'ombre de Lauda, et ne parvient pas à jouer un rôle au championnat du monde.
Poussé dehors par Ferrari, qui lui reproche un certain manque d'implication ainsi que des performances un peu ternes et le remplace par Carlos Reutemann, il est contraint de rejoindre en 1977 la modeste écurie Ensign, après avoir refusé des propositions de Brabham et de McLaren (Clay était persuadé que Ferrari allait prolonger son contrat). Malgré une combativité rarement prise en défaut, il n'inscrit que 5 points et n'obtient guère plus de succès (4 points) en 1978 chez Shadow, une écurie qu'il rejoint au pire moment puisque plusieurs membres clés de l'équipe, dont le directeur technique Tony Southgate, sont partis fonder Arrows durant l'inter-
En 1980, Regazzoni trouve à nouveau refuge chez Mo Nunn et son écurie Ensign mais sa carrière est brisée dès la quatrième manche de la saison, lors du Grand Prix des USA Ouest, disputé sur le Circuit urbain de Long Beach en Californie. Au 51e tour, victime d'une défaillance de ses freins au bout de la longue ligne droite du circuit, il s'engouffre à 280 km/h dans une échappatoire où se trouve déjà immobilisée la Brabham de Ricardo Zunino. Après un premier choc avec la Brabham, l'Ensign percute avec une rare violence un muret de béton. Sérieusement touché à la colonne vertébrale, Regazzoni conserve toutefois une sensibilité dans ses jambes mais l'opération de stabilisation de la colonne réalisée dans la soirée échoue et Clay se réveille paraplégique, contraint de passer le restant de ses jours dans un fauteuil roulant.
Loin d'avoir perdu le goût du sport automobile suite à l'accident qui mit un terme à sa carrière en Formule 1, Clay continue à piloter épisodiquement en compétition jusqu'à la fin des années 1990 à bord de voitures spécialement aménagées avec « commandes tout au volant ». Regazzoni participe ainsi à plusieurs rallyes-
Clay Regazzoni a trouvé la mort le 15 décembre 2006 dans un accident de la circulation sur l'autoroute A1 Milan-