16.05.2014 |
‘Le Challenge ultime’: Jörg Müller sur la Nordschleife
Jörg Müller est relativement nouveau au sein du BMW Sports Trophy Team Marc VDS. Il n’est en revanche pas un étranger sur la Nordschleife ! En effet, il y a déjà 26 ans que le pilote officiel BMW a effectué ses débuts aux 24 Heures du Nürburgring. Il a gagné la course, et a remporté des titres et des victoires tout autour de la planète. La Nordschleife, et les 24 Heures du Nürburgring en particulier, sont les challenges qu’il aime relever en particulier. Ce week-end, il fera équipe avec UWE Alzen au volant de la BMW Z4 GT3 n°25. Il s’agira de la dernière épreuve VLN avant les 24 Heures. L’autre équipage engagé au volant de la n°26 sera composé de Nick Catsburg, Bas Leinders et Dirk Adorf.
En quoi cet endroit est-il si spécial ?
“La première partie du circuit est assez conventionnelle, avec le tracé visité par le Grand Prix. Mais soudain, vous plongez dans un tunnel d’arbres, et la route descend de façon très brutale,” dit Müller en faisant bouger ses mains pour figurer le circuit. “La voiture commence à sauter, vous arrivez sur des virages vraiment très rapides, où il n’y a quasi pas de place pour passer, et il y a des arbres à gauche et à droite. C’est juste terrible ! Le plus beau circuit au monde, sans la moindre hésitation.”
“Ma partie favorite s’appelle Flugplatz – l’endroit où les voitures décollent carrément,” continue-t-il. “L’avant devient soudainement très léger, et à peine avez-vous repris contact avec la piste que vous tombez sur un droite très rapide. OK, je vous dis spontanément qu’il s’agit de mon virage favori, et en même temps, je me rends compte qu’il est difficile de pointer un seul endroit sur cette piste qui propose tellement de challenges différents au long des vingt kilomètres et quelques qu’elle compte. C’est vraiment unique. Pour moi, si vous pouvez dompter le Nürburging, alors vous pouvez gagner partout ailleurs.”
Le trafic est beaucoup plus dense que partout ailleurs, même quand il s’agit de courses sur longue distance.
“C’est unique, encore une fois. Vous n’aurez pas un seul virage que vous pourrez aborder sans trafic. Et il vous faut vous appuyer sur une fameuse expérience pour vous en sortir dans cette situation. C’est bien sûr le cas dans toutes les courses d’endurance, mais en particulier ici, où il n’y a aucune échappatoire, ou si peu. Ce n’est pas comme sur la plupart des autres circuits, où il y a toujours un bac à graviers pour vous accueillir en cas de pépin. Ici, vous terminerez votre course folle contre une barrière dans la plupart des cas, sans compter que vous pouvez vous blesser bien sûr. Vous devez vraiment être prudent ici.”
Jörg Müller a heureusement pu éviter la malchance qui conduit souvent au crash sur cette piste…
“J’ai vraiment de la chance de n’avoir jamais eu le moindre accident sur la Nordschleife. Ma première participation aux 24 heures remonte à 1988, ça fait un bout de temps ! Mais malgré mes nombreuses participations, je n’ai jamais eu de gros accident, et je m’en réjouis.”
Alors qu’il s’est déjà retrouvé sur le podium des 24 Heures du Mans, il sait exactement ce qu’il faut pour réussir dans ce genre d’épreuve, même si on ne peut pas considérer que c’est aussi exigeant que le Nürburgring.
“J’aime Le Mans, j’aime l’atmosphère – vraiment très agréable – mais la Nordschleife, c’est comme le jour et la nuit. Cela n’a rien en commun avec Le Mans. OK, on atteint parfois des vitesses aussi grandes qu’au Mans ici, mais c’est surtout ce changement permanent d’altitude, et le côté bosselé du circuit qui en font toute sa spécificité. Il faut s’y habituer. C’est le plus gros challenge. Pour moi, les 24 Heures du Nürburgring constituent le plus gros challenge au monde pour les pilotes de course. Ni plus ni moins.” |
